Alessandro Baricco Océan mer

Errance. (Huile sur toile)

Sable à perte de vue, entre les dernières collines et -la mer– dans l’air froid d’un après midi presque terminé, et béni par le vent qui souffle toujours du nord. La plage. Et la mer. Ce pourrait être la perfection-image pour un oeil divin- monde qui est là et c’est tout, muette existence de terre et d’eau, oeuvre exacte et achevée, vérité –vérité-, mais une fois encore c’est le salvateur petit grain de l’homme qui vient enrayer le mécanisme de ce paradis, une ineptie qui suffit à elle seule pour suspendre tout le grand appareil de vérité inexorable, un rien,mais planté là dans le sable, imperceptible accroc dans la surface de la sainte icône, minuscule exception posée sur la perfection de la plage illimitée. A le voir de loin, ce n’est guère qu’un point noir: au-milieu du néant, le rien d’un homme et d’un chevalet de peintre.

Errance…Nuance en gris. Technique mixte sur papier

La mer-vit le baron sur les dessins des géographes-était loin-Mais surtout -vit-il dans ses rêves -elle était terrible,exagérément belle,terriblement forte-inhumaine et hostile-merveilleuse. Et puis il y avait des couleurs différentes, des odeurs jamais respirées, des sons inconnus-c’était l’autre monde.

Errance…Technique mixte sur toile.

Ce n’est pas une question de couleurs, c’est une question de musique, vous comprenez?…

Errance…Nuances en bleus (Technique mixte sur carton entoilé) 50×50 cm
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